C’est une exceptionnelle aventure humaine et sportive qu’ont vécu du 02 au 23 novembre dernier cinq Rovenains, adhérents de l’association Odyssée Nature : Dominique Cheraud, Jackie Guichard, Laurent et Laurence Bernardini, accompagnés de leur guide Christophe Guzzi, président de l’association. A presque 6000 mètres d’altitude, dans la région du Khumbu, ils ont atteint le camp de base de la plus haute montagne du monde : l’Everest.
«C’est une aventure à laquelle je pensait depuis 4 à 5 ans, mais qu’il faut entreprendre avec des personnes qu’on connait bien» avance Christophe Guzzi. C’est en septembre 2018, lors de la rétrospective d’Odyssée Nature, que le projet a germé. «Ce fut très rapide pour trouver les participants, et après une petite séance d’info en janvier, le groupe était constitué dès le printemps, es personnes ayant déjà plusieurs treks à leur actif» précise Christophe. Ce sont donc 12 personnes (donc nos cinq rovenains) qui allaient s’élancer dans l’aventure, rejoints sur place par 6 porteurs et un guide sherpa népalais connaissant la région «que je connaissais depuis 2000, nos routes d’étant croisées à Briançon» précise Christophe.
De nombreuses étapes vont jalonner cette extraordinaire aventure, des émotions au quotidien et des paysages somptueux. Arrivée à Katmandou, ville enivrante et fascinante, départ en bus local pour 100 km sur les petites routes népalaises, et enfin décollage dans un petit avion local pour l’aéroport de Lukla, un des 10 aéroports les plus dangereux du monde, porte d’entrée de toute expédition vers l’Everest.
Ce fut ensuite le départ du trek proprement dit vers Namche Bazar, village perché à 3400 m et capitale du pays des sherpas, avec ses nombreuses passerelles entrevues dans le film Everest, et les premiers 8000 qui s’offrent à la vue. «C’est là que nous avons vraiment réalisé que nous étions en Himalaya». Premier rendez vous important, le Chola Pass, un col à 5420 m, étape la plus longue, belle, difficile et technique «la balance entre les 2 parties : on passe et l’aventure est réussie, un passage ponctué de beaucoup de larmes et d’émotions. Nous venions d’entrer dans le sanctuaire de l’Everest, avec tous ces sommets aux noms magiques qui s’offraient à notre vue : Lhotse, Nuptsé, Pumori, et bien sur sa majesté l’Everest»
Beaucoup boire (4 à 5 litres par jour), éviter les excitants, doser le dénivelle, telles étaient les clés du succès, avec toujours le spectre de cette épée de Damoclès : comment les organismes vont réagir à l’altitude ?
Après une nuit à 5100 m, direction le camp de base, quasi désert à cette époque, une chance pour pouvoir profiter de cet endroit mythique fort en émotions «on a croisé les derniers porteurs qui redescendaient. Il ne restait plus qu’une tente, les expéditions se faisant généralement en avril. On se rendait compte qu’on était en très haute montagne, on devinait toutes les étapes, Ice Fall (la cascade de glace), on voyait le sommet, on était à 5300 m»
Dernier objectif que s’était fixé le groupe avant le retour : le Kalapathar, un petit sommet facile d’accès à 5540 m surnommé le balcon de l’Everest, juste en face du toit du monde, atteint après un départ à la frontale à 5h du matin.
Ce fut ensuite le retour, avec un passage obligé par le mémorial de l’Everest où sont gravés de grands noms de l’alpinisme, les villages verdoyants et accueillants, les enfants riant, des paysans, de belles images imprégnées pour toujours au fonds de la mémoire pour tout le groupe dont les participants étaient âgés de 50 à 75 ans. «Une telle aventure ne s’improvise pas. Il faut être préparé psychologiquement aux conditions d’hygiène, d’hébergement et de température, être en bonne condition physique, sinon le rêve peut vite s’écrouler» conclut Christophe.
Le récit en images de cette aventure sera projeté mardi 4 février à 18h30 à la salle des fêtes Eugène Lanteri. Une manifestation organisée par Odyssée Nature avec le soutien de la municipalité, partie prenante de l’expédition, qui a financé l’achat du téléphone satellite et de la pompe pour filtrer l’eau. Entrée libre.